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Les experts riz d’Afrique adoptent une nouvelle façon de faire les choses en vue d’un impact plus grand

Dans le cadre d’un programme mondial sur la science rizicole qui s’est fixé pour objectif d’avoir d’importants impacts concrets et quantifiables susceptibles de profiter aux pauvres, aux affamés et à l’environnement au cours des 25 prochaines années, les chercheurs riz d’Afrique ont adopté des approches de recherche interdisciplinaire finalisée en vue d’un impact plus grand.

Le programme innovateur connu sous le nom de Partenariat mondial de la science rizicole (GRiSP) vise à mobiliser la meilleure science rizicole dans le monde et à impliquer la plus vaste gamme possible d’acteurs dans le processus de génération et de diffusion des innovations technologiques pour faire face, entre autres, aux principaux défis du développement rizicole en Afrique.

« Nous reconnaissons l’urgence de faire de la recherche autrement, de faire plus et de faire mieux, compte tenu de l’aggravation de la pauvreté à travers le monde », a déclaré le Directeur général d’AfricaRice, Dr. Papa Abdoulaye Seck. « Le GRiSP impose un nouveau décor au niveau mondial et nous sommes partie prenante de ce dispositif. »

Soulignant la nécessité de mutualisation des intelligences pour mieux exploiter les avantages comparatifs de tous les partenaires en vue de faire face plus efficacement aux contraintes de la production rizicole, Dr. Seck a expliqué clairement 10 conditions essentielles qui doivent être réunies pour que le GRiSP puisse connaître un succès retentissant au grand bonheur des riziculteurs et des consommateurs du monde entier.

Ces conditions incluent la nécessité de respecter la diversité des partenariats, les différences régionales et les identités institutionnelles au sein du GRiSP, tout en excluant « toute pensée hégémonique ». « C’est seulement la synthèse de ces différences qui nous permettra d’aller de l’avant, » a déclaré Dr. Seck au récent Forum scientifique GRiSP-Afrique tenu à AfricaRice à Cotonou, Bénin.

Les conditions spécifient aussi la nécessité de la répartition équitable des ressources en fonction des besoins réels des différentes régions, l’urgence de renforcer la capacité des acteurs africains, le rôle important des partenaires nationaux dans le GRiSP ; l’importance du dialogue continu avec les décideurs politiques ; et la nécessité d’éviter aussi bien la bureaucratie que les surévaluations « où les chercheurs passent beaucoup plus de temps à préparer leurs dossiers d’évaluation qu’à faire de la recherche ».

Le forum scientifique GRiSP-Afrique, auquel ont pris part plus de 100 experts riz internationaux et nationaux, y compris des représentants de tous les partenaires clés, a examiné le progrès que le GRiSP a fait en Afrique en 2011. Les résultats ont porté sur le développement de nouveaux produits de recherche – qui vont de la découverte du gène aux petites moissonneuses combinées et aux brèves politiques pour les décideurs politiques – groupés sous six thèmes du GRiSP.

« Nous avons vu un progrès remarquable dans le travail de sélection assistée par marqueurs (SAM) sur la résistance aux maladies et aux ravageurs du riz et à la salinité. Ce travail est très utile dans le contexte du changement climatique sur le continent, » a déclaré Dr. Marco Wopereis, Directeur général adjoint et Directeur de la recherche pour le développement à AfricaRice.

« Cette activité de recherche implique beaucoup d’experts, non seulement d’AfricaRice et de ses partenaires nationaux et régionaux, mais aussi de l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI), de l’Institut français de recherche pour le développement (IRD), du Centre japonais de recherche international pour les sciences agricoles (JIRCAS) et d’autres instituts de recherche avancée. C’est donc un excellent exemple de la façon dont le GRiSP fonctionne puisqu’il aide à orienter l’expertise mondiale pour résoudre les problèmes de la riziculture en Afrique. »

Dr Marco Wopereis a aussi mis en exergue le changement majeur de l’objectif en passant de la recherche axée sur l’approvisionnement où l’accent est mis principalement sur l’augmentation de la production rizicole à la recherche axée plus sur la demande ou le marché, où on accorde l’attention à l’ensemble de la chaîne de valeur.

Lancé en novembre 2010, le GRiSP est le premier programme de recherche (CRP) du GCRAIà être approuvé. Il fonctionne sous le leadership global de l’IRRI, qui supervise aussi les activités en Asie ; AfricaRice dirige le travail en Afrique, et le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) en Amérique latine et dans la région des Caraïbes.

Le Centre français de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), l’IRD et JIRCAS jouent un rôle stratégique dans le GRiSP, avec des centaines d’autres partenaires à travers le monde représentant les gouvernements, le secteur privé, les organisations paysannes et la société civile.

Dr. Achim Dobermann, Directeur général adjoint chargé de la recherche à l’IRRI et Directeur du Programme du GRiSP, qui a joué un rôle actif dans le Forum scientifique GRiSP-Afrique, a exprimé sa satisfaction par rapport au progrès fait en 2011 par l’équipe basée en Afrique, notamment la nouvelle façon de faire la recherche.

« Nous vivons dans un monde globalisé et nous pouvons aller plus vite si nous pouvons apprendre les uns des autres et incorporer cette connaissance dans notre pensée. Et cet apprentissage va dans toutes les directions – de l’Asie à l’Afrique, de l’Afrique à l’Asie, de l’Afrique à l’Amérique latine et ainsi de suite, » a expliqué Dr. Dobermann.

En sa capacité de président sortant du Comité des experts nationaux d’AfricaRice, Dr. Babou Jobe, Directeur général de l’Institut national de recherche agricole de la Gambie, a confirmé le « soutien à 100 pour cent » au GRiSP, notamment son objectif central sur le renforcement des capacités nationales. Il était heureux d’apprendre qu’un tiers des bourses du Partenariat mondial de la science rizicole était alloué à des étudiants africains en 2011.

Liens utiles

Documents :

GRiSP: Ten Essential Conditions for Success by Dr. Papa Abdoulaye Seck, Director General, AfricaRice

Dix conditions essentielles pour la réussite du GRiSP Dr. Papa Abdoulaye Seck, Directeur général, AfricaRice

Photos :

Scenes from the GRiSP-Africa Science Forum

Vidéos :  

GRiSP Program Director Dr Achim Dobermann (IRRI Deputy Director General for Research) sharing his observations about the 2011 GRiSP-Africa Science Forum with participants.

Dr Marco Wopereis, Deputy Director General and Director of Research for Development, AfricaRice, summarizing the 2-day sessions of 2011 GRiSP-Africa Science Forum

AfricaRice Director General Dr Papa Abdoulaye Seck speaking at the inaugural session of 2011 GRiSP-Africa Science Forum, held at AfricaRice, Cotonou, Benin, 13-14 September 2011.

 

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About AfricaRice

AfricaRice is a CGIAR Research Center – part of a global research partnership for a food-secure future. It is also an intergovernmental association of African member countries.

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