AfricaRice, PNUE, suffisamment d’eau, Suffisamment de terres

>Suffisamment de terres, suffisamment d’eau

>L’Afrique subsaharienne (ASS) dispose d’un grand potentiel pour développer et augmenter la production rizicole. Il existe de grandes possibilités pour mettre en valeur les zones de bas-fonds rizicoles, augmenter la superficie irriguée et accroître les rendements dans les champs des paysans par la diffusion et l’adaptation des technologies rizicoles aux conditions locales. La superficie totale de terres arables en Afrique est estimée à 874 millions d’hectares (Mha), mais seuls 150 millions sont cultivés annuellement. Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), l’Afrique n’utilise qu’environ 4 % de ses ressources en eau.

En ASS, seul 3 % de la terre cultivée est irriguée (soit 5 Mha). Le total du potentiel irrigable dans les bassins des principaux fleuves d’ASS s’élève à 35 Mha. Il existe donc d’importantes opportunités non exploitées pour étendre la production rizicole en ASS pour une culture aussi versatile que le riz qui peut être cultivé dans une vaste gamme de zones agro-climatiques.

En Afrique, le riz est cultivé principalement en conditions pluviales, contrairement à l’Asie où 55 % du riz est cultivé sous irrigation. Des quelques 8,4 Mha de terres sous riz en ASS en 2007, environ 40 % se trouve dans l’écologie de plateau (représentant 19 % du total de la production de riz), 37 % dans l’écologie de bas-fond (représentant 48 % du total de la production de riz) et 14 % dans l’écologie irriguée (représentant 33 % du total de la production de riz). Le reste, 9 % est couvert par le riz d’eau profonde et de mangrove.

La riziculture de plateau est contrariée par la sécheresse fréquente, la faible fertilité des sols (due aux carences en azote et en phosphore) et l’acidité du sol. La compétitivité face aux adventices constitue le facteur le plus important de réduction des rendements, suivi de la sécheresse, de la pyriculariose, de l’acidité du sol et de la faible fertilité du sol.

Une grande portion des riziculteurs les plus pauvres dépendent de l’écologie de plateau. Le rendement habituel du riz en conditions de plateau est d’environ 1 t/ha. Avec l’utilisation de variétés robustes et l’application de pratiques de gestion améliorées visant à reconstituer la fertilité du sol et à capter l’eau de pluie, il y a un potentiel pour augmenter les rendements dans les plateaux de 2 à 4 t/ha.

La riziculture de bas-fond offre de grandes perspectives pour l’expansion, l’intensification et la diversification. Les terres rizicoles pluviales disponibles sont estimées être entre 138 Mha et 238 Mha. Les terres des écologies de bas-fond sont généralement moins fragiles et les conditions d’inondation favorisent la croissance de bactéries et d’algues bleues-vertes fixant l’azote et qui produisent suffisamment d’azote pour supporter un rendement annuel de 3 t/ha. Les principales contraintes à la production rizicole sont la maîtrise de l’eau et la gestion des adventices. Le rendement potentiel se situe entre 3 et 6 t/ha, tandis que le rendement réel reste d’habitude entre 1 et 3 t/ha. Les bas-fonds pluviaux ont aussi un grand potentiel pour la diversification des systèmes rizicoles, notamment en cultivant des légumes après le riz, ou à travers la rizipisciculture.

En ASS, l’irrigation pour la riziculture se fait sous différentes formes et va des petits systèmes de dérivation des cours d’eau (20 ha) aux grands systèmes (>10 000 ha) par gravité ou par pompage. Bien que le développement de nouveaux grands programmes rizicoles irrigués soit peu probable, il existe une grande possibilité d’utiliser le potentiel des infrastructures d’irrigation existantes.

Par exemple, les augmentations substantielles de rendement atteintes au Sahel (Mali et Sénégal), montrent que le riz irrigué est envisageable dans la sous-région. Les potentiels de rendement de riz avec maîtrise totale de l’eau vont de 7 à 9 t/ha, tandis que les rendements réels de paddy dans les champs des paysans varient de 3 à 6 t/ha.

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About AfricaRice

AfricaRice is a CGIAR Research Center – part of a global research partnership for a food-secure future. It is also an intergovernmental association of African member countries.

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