24 novembre 2008, Cotonou, Benin — Un Comité scientifique consultatif international a salué les changements des nouvelles orientations de la recherche du Centre du riz pour l’Afrique (ADRAO), en déclarant que le Centre assume de très hautes responsabilités car il est aujourd’hui le « carrefour stratégique de la recherche rizicole actuelle en Afrique. »
Les changements incluent :
- Une concentration affirmée sur le développement de la prochaine génération de variétés pour l’Afrique en collaboration avec les partenaires nationaux, l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI) et le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) – en se basant sur le succès des NERICA®
- Des liens plus étroits avec les organisations de développement travaillant au niveau villageois pour combler les écarts de rendement et améliorer la productivité rizicole dans les champs des paysans
- Une plus grande attention sur l’écologie de bas-fond qui a un potentiel élevé pour l’expansion et la diversification durables de la riziculture sur le continent
- L’introduction de la recherche sur la chaîne de valeur du riz pour étudier les voies et moyens d’améliorer la compétitivité du secteur rizicole en Afrique
- Une plus grande attention sur le renforcement des capacités et l’échange d’information rizicole.
Le Comité scientifique consultatif composé de trois des plus grands experts du riz dans le monde – Prof. Takeshi Horie du Japon, Dr Alain Ghesquière de la France et Dr Neil Rutger des États-Unis – a fait ces commentaires lors des journées de la recherche organisées par le Centre pour faire la revue des activités de 2008 et planifier celles de 2009.
Le Directeur général adjoint de l’ADRAO, Dr Marco Wopereis, a présenté les programmes de recherche restructurés du Centre, et les grandes lignes du nouveau Plan stratégique pour 2010 et au-delà – qui est en train d’être développé en étroite collaboration avec les partenaires nationaux.
Une grande partie de la réunion des journées de la recherche a été consacrée aux questions stratégiques dans les domaines suivants : diversité et amélioration génétique, gestion de l’eau, gestion des adventices, gestion intégrée des ravageurs, évolution des réseaux rizicoles, formation et vulgarisation, systèmes semenciers, apprentissage et systèmes d’innovation, évaluation d’impact, politique et chaînes de valeur.
Le Comité a conseillé aux chercheurs de : maximiser l’utilisation du riche fonds génétique des espèces de riz africains, d’accorder une importance à l’approche systémique, d’accroître l’implication des chercheurs en sciences sociales, et de prêter attention au personnel d’appui à la recherche qui est très utile pour la performance générale.
Dans son évaluation des activités et des réalisations de 2008 de l’ADRAO, le Comité a salué l’augmentation du nombre de publications scientifiques des chercheurs de l’ADRAO par rapport à 2007, en particulier les publications faites en partenariat avec les chercheurs nationaux.
Les membres du Comité se sont vivement félicités de l’alignement réussi de la recherche entre l’ADRAO et l’IRRI, qu’ils ont considéré comme étant très bénéfique pour les producteurs et les consommateurs de riz en Afrique.
Parmi les participants à la réunion des journées de recherche on comptait les Présidents du réseau ROCARIZ et de l’Initiative africaine sur le riz, le Coordinateur du Programme pour la productivité en Afrique de l’Ouest, les chercheurs de toutes les stations de l’ADRAO et les partenaires de l’IRRI et de l’IITA-Cotonou de même que le Directeur général du programme national du Gabon qui était en visite à l’ADRAO en vue d’explorer les possibilités d’une collaboration future.
Les représentants du Comité national des experts de l’ADRAO, composé des Directeurs généraux des 22 États membres de l’ADRAO, y ont aussi participé. L’ADRAO est un Centre unique du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) puisqu’elle est une association d’États membres africains.
Parlant de ce lien spécial, Directeur général de l’ADRAO Dr Papa Abdoulaye Seck a déclaré que l’ADRAO et ses partenaires nationaux développent, gèrent et évaluent conjointement des projets de recherche. « La force de l’ADRAO dépend de la force de ses partenaires nationaux, » a-t-il affirmé.
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