AfricaRice News release

L’ADRAO dévoile un plan de retour progressif au siège de Bouaké, en Côte d’Ivoire

Abidjan, Côte d’Ivoire — Avec la bonne progression du processus de paix en Côte d’Ivoire et la déclaration unanime de toutes les forces armées relative à la fin de la guerre, le 4 juillet 2003, le personnel de ‘l’ADRAO-Le centre du riz pour l’Afrique’ se réjouit de cette nouvelle à l’image de tout le pays.

“Nous sommes, maintenant, très optimistes quant à la mise en œuvre de notre plan de retour progressif et par vagues au siège de M’bé, à côté de Bouaké,” a annoncé Dr Kanayo F. Nwanze, Directeur Général de l’ADRAO. “Bien entendu, la sécurité du personnel demeurera la priorité absolue de ce plan de retour et aucune action précipitée ne sera entreprise qui puisse la mettre en danger,” a-t-il- ajouté.

Lorsque la crise politique est survenue en Côte d’Ivoire, il y a dix mois, en septembre 2002, l’ADRAO avait dû évacuer son personnel international et régional de Bouaké, qui était devenu le point focal de cette crise. Depuis lors, la Direction de l’ADRAO fonctionne à partir de son siège temporaire à Abidjan, capitale économique du pays.

La plupart des chercheurs et du personnel d’appui de l’ADRAO ont été relocalisés à Bamako, Mali, où ils poursuivent activement le programme de recherche du Centre. Les activités des stations régionales du Sénégal et du Nigeria tout comme celles des réseaux coordonnés par le Centre n’ont pas été affectées par la crise ivoirienne.

Mission conjointe du personnel de l’ADRAO et de responsables gouvernementaux à Bouaké

“Le plan de retour progressif” de l’ADRAO se fonde sur les informations recueillies par une mission récente sur le site, mission conjointe menée par des représentants de l’ADRAO et du Ministère de la recherche de Côte d’Ivoire très enthousiaste pour un retour à la normale à Bouaké et la reprise des activités de l’ADRAO à son siège.

L’objectif de la mission conjointe était de faire une évaluation détaillée de l’état du site et des infrastructures de recherche ainsi que des conditions de vie et de sécurité à Bouaké. Elle devait aussi faire des recommandations pour un éventuel retour du personnel de l’ADRAO dans cette ville. Des représentants de la Direction, de la Recherche, des Opérations et de la Sécurité de l’ADRAO ont pris part à la mission pour permettre un examen élargi tenant compte des principales préoccupations.

Pendant toute la crise, la Direction de l’ADRAO était en contact permanent avec le site à travers son bureau de liaison à Bouaké et plusieurs visites officielles ont eu lieu à Bouaké pour récupérer des ordinateurs, des duplicata d’échantillons de ressources génétiques conservés dans la banque de gènes, des documents, du matériel de recherche ainsi que des effets du personnel.

Etat du site et des infrastructures de recherche de l’ADRAO : Même si le site est resté intact pendant la crise et n’a fait l’objet d’aucun vol ou destruction, les membres de la mission conjointe ont rapporté que les champs expérimentaux, les laboratoires, la banque de gènes et les bureaux ont beaucoup souffert de la non-utilisation régulière et de l’absence de maintenance.

“Les infrastructures sont dans un état de dégradation avancée, des équipements de laboratoire coûteux sont en train de rouiller, les rats et autres déprédateurs ont fait des dégâts et les adventices et autres arbustes envahissent les champs expérimentaux,” a commenté Dr Sitapha Diatta, le pédologue de l’ADRAO.

Mettant en exergue certaines infrastructures de recherche nécessitant une maintenance immédiate, Dr Diatta a dit : “même si la banque de gènes est fonctionnelle, le nouveau magasin en matériau préfabriqué servant au stockage des semences a été sévèrement endommagé par le vent et dans la salle de tri, des rats ont attaqué les sacs de semences récoltées dans les essais, l’année dernière.”

Conditions de vie et de sécurité à Bouaké : La délégation a noté des signes accrus du retour à la normale dans la ville, la réactivation de certains services administratifs, la réouverture des magasins, la reprise des activités par des compagnies privées et para-étatiques et le retour d’organisations non-gouvernementales.

Dans son rapport sur la rencontre avec le maire de Bouaké, Michel Dubé, Directeur des Finances et de l’Administration de l’ADRAO, a dit : “nous avons eu la chance de rencontrer le maire de Bouaké tout juste de retour dans la ville. Il est optimiste quant à un retour à la normale et nous a informé qu’un nouveau préfet a été nommé. Il estime que ceci facilitera la reprise de l’administration locale. Dubé a, cependant, avertit que la sécurité dans la ville est encore une préoccupation à examiner.

Composantes du plan de retour progressif

Sur la base des recommandations des membres de la mission conjointe, l’ADRAO a décidé d’un plan de retour progressif plutôt que d’un plan en une seule phase pour des raisons logistiques et de sécurité. Les différentes phases du plan de retour sont :

  • Envoi urgent d’une équipe de maintenance qui veillera à une remise en état du site et des infrastructures de recherche
  • Conduite d’un ensemble minimum d’essais expérimentaux sous la supervision périodique des chercheurs
  • Visites fréquentes et échelonnées de la Direction de l’ADRAO pour assurer une présence continue et une visibilité sur le site
  • Contact permanent avec les représentants des Nations Unies, des agences internationales et du gouvernement sur la sécurité à Bouaké
  • La décision de retour définitif officiel sera conditionnée par le désarmement des forces et l’établissement de la loi et de l’ordre à Bouaké

Dans le cadre de ce plan, une équipe de maintenance de l’ADRAO a déjà été envoyée sur le site et il a été demandé aux chercheurs de soumettre des plans pour un minimum d’essais expérimentaux qu’ils souhaiteraient y conduire.

“Nous pensons que la remise en état coûtera cher, mais nous sommes heureux de l’avancement du processus de paix et espérons que cette période transitoire sera le prélude à un retour définitif de l’ADRAO sur ses bases,” a conclu Dr Nwanze.

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