AfricaRice News release

Troisième réunion biennale ADRAO/ Comité des experts nationaux

Bouaké, Côte d’Ivoire — Du 11 au 13 juin 2002, la troisième Réunion biennale ADRAO/Comité des experts nationaux, à son siège à M’bé, Bouaké, Côte d’Ivoire. L’objectif de cette réunion statutaire est de servir de cadre régulier d’échanges entre l’ADRAO et ses partenaires des Systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA). Ceci est particulièrement important comme point de départ (c’est-à-dire au niveau national) d’un processus de consultation à multiple échelles impliquant différents acteurs.

Le Comité des experts nationaux (CEN) est formé des Directeurs des SNRA des Etats membres de l’ADRAO. Etaient présents à cette troisième réunion ADRAO/CEN, des représentants venus de 16 Etats membres de l’Association : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Sierra Léone, Tchad et Togo. Le Nigéria était absent. Le Conseil d’administration de l’ADRAO était représenté par Dr Diomandé Mamadou et Bamba Gue qui doit remplacer Dr Diomandé, plus tard, en 2002. Quant au Conseil des responsables de la recherche agricole en Afrique de l’Ouest et du Centre (CORAF/WECARD), il était représenté par Dr Samuel Bruce-Oliver, Directeur général de l’Institut national de recherche agricole de la Gambie. La réunion a été officiellement ouverte par le Professeur Yao Thomas N’Guéssan, Directeur de la recherche, au non de Son Excellence, le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Avant de commencer la réunion, une minute de silence a été observée à la mémoire de Dr Andrew Paye, ex-directeur général de l’Institut central de recherche agricole du Libéria, mort d’un tragique accident de la circulation en mai 2002.

Questions à l’ordre du jour

Cette réunion avait trois objectifs principaux.

  • Faire la revue des activités et des réalisations depuis la deuxième réunion du CEN en mars 2000, des perspectives actuelles en matière de recherche et développement rizicoles en Afrique de l’Ouest et du Centre et le rôle que joue l’ADRAO dans ce contexte.
  • Faire la revue du processus de changement en cours au sein du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) et des interactions entre le GCRAI et les SNRA.
  • Faire la revue du statut de l’Initiative africaine sur le riz, lancée récemment.

En outre, les participants ont écouté des briefings sur les sujets suivants qui ont par la suite été discutés en détails.

  • Mandat de l’ADRAO, nécessité d’un éventuel changement de nom, modalités d’adhésion et nature de l’Association.
  • Contributions financières des pays membres.
  • Programme de recherche en cours de l’ADRAO y compris l’Initiative sur le VIH/SIDA.
  • Biotechnologie, biosécurité, droit de propriété intellectuelle et Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture.
  • Le riz : culture commerciale ou vivrière – implications politiques.
  • ADRAO, S.A. – une proposition pour la mobilisation des ressources.
  • L’audit spécifique commandité par le Conseil d’administration de l’ADRAO en réponse aux allégations de fraude de la Banque mondiale contre le Management de l’ADRAO.

Collaboration en matière de recherche : ADRAO/SNRA et GCRAI/SNRA

Le CEN recommande :

  • Le renforcement de la collaboration entre les institutions de recherche et les universités. Cette recommandation confirme le caractère approprié des décisions prises par l’ADRAO en 2001 pour travailler en plus étroite collaboration avec les universités africaines.
  • Les Directeurs de recherche des SNRA et l’ADRAO doivent se rencontrer annuellement en vue d’améliorer la coordination de la recherche et la complémentarité.
  • Les différents réseaux de collaboration ADRAO/SNRA doivent viser une meilleure intégration des activités et mettre l’accent sur le développement variétal et les aspects post-récolte de leurs programmes. Une attention particulière doit être accordée au suivi des réunions conjointes, au développement des projets conjoints, à la mise en œuvre des programmes conjoints et à la soumission à temps des rapports.
  • Des améliorations en matière de collaboration en ce qui concerne les réunions et la production des semences.
  • Le Comité de gestion de l’Initiative africaine sur le riz – qui sera basé à l’ADRAO comme programme non-essentiel – doit rendre compte au Conseil des ministres de l’ADRAO à travers les canaux du Management de l’ADRAO.
  • Les collaborations GCRAI/SNRA doivent rechercher des économies d’échelle.
  • Les autres centres du GCRAI doivent inclurent les SNRA dans leurs exercices de fixation des priorités.

Biotechnologie, biosécurité, propriété intellectuelle et questions afférentes

Le CEN recommande :

  • L’accélération du développement d’une législation harmonisée sur la biosécurité dans les pays de la sous-région.
  • L’ADRAO doit organiser un atelier de formation sur les questions de propriété intellectuelle et de biosécurité.
  • L’ADRAO doit demander une protection de propriété intellectuelle sur ses produits.
  • Le laboratoire ivoirien de biotechnologie à Adiopodoumie doit être utilisé pour renforcer les capacités des SNRA dans ce domaine à travers la formation.

Audit spécifique

Le CEN recommande que le Conseil des ministres de l’ADRAO se réunisse en session extraordinaire d’ici deux mois en vue d’adopter une position commune sur les résultats de l’audit spécifique externe qui a trouvé sans fondement les allégations de fraude contre le Management de l’ADRAO.

Conclusions

Lors de la session de clôture, Dr Paco Serémé (Directeur de l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles, Burkina Faso) a noté que l’ADRAO a été fortement ébranlée par les accusations de la Banque mondiale, mais qu’elle peut maintenant repartir sur de meilleures bases. Le Directeur général de l’ADRAO, Dr Kanayo F. Nwanze, a signifié le fait que les discussions ont été vives, ouvertes et fructueuses. Il a remercié tous les participants pour leur confiance qu’ils placent en l’ADRAO, en son personnel et en son Management et en particulier en son leadership. Il a aussi remercié pour l’appui constant du ministère hôte de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique au cours de ces cinq années de son mandat.

Dans son allocution de clôture, le Professeur N’Guéssan a fait savoir que l’Association ne peut pas fonctionner sans un environnement financier sécurisé. Il a ajouté que cette situation a fragilisé l’ADRAO et doit encourager les pays membres à maintenir leurs contributions financières, comme signe de leur attachement à l’Association pour les donateurs extérieurs. L’environnement sécurisé dépend aussi d’une gestion transparente, ce que l’audit spécifique a reconnu à l’ADRAO. « Les problèmes peuvent être énormes, mais nous pouvons toujours les surmonter » a-t-il conclu.

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